TROP PLEiN EMOTIONNEL...

Ce matin le soleil me réveille doucement vers 7h30, après une poignée d'heures de sommeil. Je quitte le CKS où j'ai passé quelques jours à shaper avec Orion. Odeurs de ponçage, de résine et de fibre dans un local en bordel le long de la rivière d'Abord. Sacs et guitare sur le dos, Tarzan et moi nous dirigeons vers la gare routière. Il est 8h00. Ananas et tangors avant de grimper dans le car jaune et de repartir pour l'ouest. Le paysage défile, humide et tellement riche sous ce soleil qui nous brûle déjà la peau. Le paysage défile, et des sentiments contradictoires viennent me chatouiller. L'océan d'un bleu pur, des vagues magnifiques d'un côté, les montagnes, la végétation foisonnante de l'autre. Partout un ciel immense qui invite à la plénitude. Et pourtant, sur un fond de maloya je contemple cette splendeur avec une tristesse qui grandit à mesure que l'échéance approche.

HiT ME WiTH MUSiC!

Je commence à me rendre compte que je pars bientôt, et j'ai les larmes aux yeux. Toutes les petites choses amassées au fil des vacances sont maintenant rassemblées sur mon lit, valise ouverte. Tout a tellement de valeur finalement. Pas les choses en soi, pas l'aspect matériel, mais chacune d'entre elle me renvoie violemment des images à la gueule. Des souvenirs qui ne perdent rien en intensité. Jamais. Ils nous rattachent à des gens, des situations, des lieux. Des liens si forts entretenus grâce à de si petites choses... Elles nous permettent de rester fort quand la distance se fait sentir. "Ouvre les yeux, souviens toi que ta force est dans ta terre" chante le majestueux Tiken Jah Fakoly. Il me faut puiser ma force dans mon coeur, donc dans ma terre. La Réunion comme point d'ancrage. C'est si bon.